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Etude | Achat d’énergie : 1 acheteur sur 4 se déclare en situation de gestion de crise

Julhiet Sterwen dévoile les résultats de sa nouvelle étude sur l’achat d’énergie, menée avec l’IFOP, auprès des entreprises de plus de 500 salariés. L’étude complète est disponible en téléchargement à la fin de cet article. 

 

Dans une première étude publiée en juin 2023, Julhiet Sterwen s’était penché sur les traces laissées par la crise de l’offre d’électricité et de gaz, qui a bouleversé le marché en 2022. Les prix de l’énergie avaient atteint des sommets historiques, ce qui avait grandement impacté l’achat d’énergie par les organisations. 

Une année plus tard, 1 acheteur sur 4 se déclare toujours en situation de gestion de crise. De manière plus générale, l’énergie reçoit plus d’attention que par le passé, comme l’indiquent 6 acheteurs sur 10. L’existence d’un après-crise est confirmée et s’installe dans la durée. 

Mais quels sont les impacts longue durée de cette crise ? Et quelles perspectives pour l’achat d’énergie ? 

 

Une mobilisation stratégique générée par la crise 

En 2024, 1 acheteur sur 2 déclare que l’énergie a fait l’objet d’une feuille de route stratégique depuis la crise. Du côté des directions générales, 9 acheteurs sur 10 considèrent qu’elles se sont mobilisées, mais ils sont entre 5 et 6 sur 10 à constater une compréhension encore partielle de ces questions par leur direction. 

Désormais, l’énergie n’est plus seulement considérée comme un poste de coûts. Moins de la moitié des acheteurs déclarent la considérer d’abord comme tel. En revanche, ils sont presque aussi nombreux à y voir un axe de transformation ou de performance extra-financière. 

 

Des impacts organisationnels 

Après des premiers changements d’organisation, les acheteurs restent quasi-unanimes sur la nécessité de continuer. Ainsi, selon 9 répondants sur 10, l’envie de changement est toujours aussi forte.  

Pour cela, le besoin de compétences spécialisées se renforce et les investissements se poursuivent. Cependant, interrogés sur les éléments qu’il faudrait encore améliorer, 4 à 5 acheteurs sur 10 pointent des aspects fondamentaux de leurs activités. Parmi les points évoqués, des outils de pilotage, des données et des objectifs révisés sont notamment mis en avant. 

 

Une évolution des pratiques d’achats 

Deux ans après la crise de l’énergie, la crise de confiance qu’elle a engendrée est toujours présente. 8 acheteurs sur 10 disent encore que le panel de fournisseurs qu’ils jugent de confiance s’est restreint. 

Concernant les enjeux liés à la signature du prochain contrat d’énergie, il est intéressant de noter que la RSE talonne le prix en tant que critère déterminant. Il s’agit d’un marqueur des acheteurs les plus matures, qui ont des attentes plus explicites sur la RSE. 

 

 

*Etude menée auprès de 250 répondants décisionnaires ou co-décisionnaires en matière d’énergie, travaillant dans des entreprises de 500 salariés et plus.