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Recrutement en 2020 : quelles seront les attentes des recruteurs ?

Le monde change. Et le recrutement ne fait pas exception. Qu’est-ce qui évolue ? Pourquoi ? Quelle tendance devrait faire l’unanimité auprès des recruteurs externes comme internes en 2020 ?

Pourquoi une nouvelle orientation des professionnels du recrutement ?

Selon l’OCDE, la durée de vie moyenne d’une compétence, au sens « hard skill », est comprise actuellement entre 12 et 18 mois. « [Ceci] s’explique par les nombreuses transformations réalisées dans un environnement volatil, incertain, complexe et ambigu. Ces circonstances rendent insuffisantes les embauches basées uniquement sur les compétences », confie Gaël Panfili, Fondateur Associé du cabinet de recrutement WOM.

 

Ce phénomène s’explique en partie par la place croissante de la technologie, de la data et de l’Intelligence Artificielle. Celles-ci accélèrent en effet le rythme des organisations, qui doivent se transformer. « Il nous faut par conséquent développer une capacité à penser différemment pour trouver de nouveaux leviers de croissance » affirme Blandine Thibault Biacabe, DRH de L’Oréal France. Une capacité fondamentale donc pour les recruteurs…

Quels seront les centres d’intérêt des recruteurs en 2020 ?

Une enquête de la DARES de 2015 présente qu’un tiers des CDI prennent fin au cours de leur première année. Cela s’explique notamment par l’inadéquation entre les soft skills du candidat et celles attendues pour l’offre à pourvoir, voire l’ADN de l’entreprise.

« Lorsque nous recrutons pour nos clients, nous recherchons surtout des candidats capables de renouveler leurs compétences. On ne se contente donc plus de lire la section « expérience » dans les CV. On s’intéresse aussi aux passions, qui peuvent en dire davantage sur les candidats comme sur leur capacité à apprendre », souligne Gaël Panfili.

 

L’Oréal attend de ses candidats « de l’audace, de la passion, de l’ambition ainsi qu’une capacité à remettre en cause l’existant pour l’améliorer », partage Blandine Thibault Biacabe. La question de la diversité est également essentielle pour le Groupe : « nous la voyons comme une richesse. C’est pourquoi nous avons fait le pari de profils sortant des parcours classiques », ajoute Madame Thibault Biacabe.

Au-delà de la fiabilité du recrutement, l’évaluation des soft skills offre une vraie occasion pour le candidat de mieux se connaître. Il peut donc passer de la simple lettre de motivation à la motivation en toutes lettres.

 

Texte écrit initialement par Nabil Lasfer. 

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